Les dévédés de chez Confucius

Publié le par PetitLu

Bon aujourd'hui je vais vous parler de l'occupation préférée de moult aventuriers quand ils partent à l'autre bout du monde : rester affalé sur le canapé en mâchouillant des chips à la crevette, le regard aussi vif que celui d'une vache sous alimentée planté sur un téléviseur de marque TCL diffusant une bonne grosse daube étasunienne de manière à ne pas se faire trop mal à la tête avec de complexes sous-titres anglophones.


Et donc, au pays du milieu ça rigole pas avec le dévédé, on peut en acheter partout pour une somme modique (comptez 40 centimes à l'unité). Les marchands de dévédés sont partout. Dans la rue c'est l'agression permanente pour vendre les dévédés qui sont toujours mieux que ceux du voisin : on vous alpague, on vous tourmente, on vous hurle une fade harangue à l'oreille tout en plaçant la jaquette dudit film à 2 centimètre de votre rétine. Bref, la méthode de vente est bien là mais la qualité c'est autre chose.

Pour commencer le sous-titrage (ou seubtaïteule) :

Voici quelques exemples de seubataïteules outrageusement empruntés à ce chef-d’œuvre qu'est Transformers. Cela mérite quelques petites explications techniques pour lesquelles le master de la translation que je suis va vous éblouir de sa science.

Donc, en chinois y'a des mots qui servent à tout. Notamment le mot

«  » signifiant, allumer, démarrer, conduire, ouvrir, s'écarter et même faire bouillir de l'eau. Ouais c'est peu arrachage de cheveux le chinois par moment. Le « drive » a donc été traduit en « open ». Comme on le voit ici le seubtaïteule à été honteusement passé au traducteur automatique chinois/anglais.


Ici c'est le nom du charismatique héros Sam Ouaïe (ou quelque chose dans ce gout là), qui a été transformé littéralement du chinois à la transcription alphabétique. Je regrette au passage de ne plus avoir le film « 28 semaines plus tard » ou les héros s'appelaient tous deux « Song Dynasty » et « Field of Serenity ». Normalement les anglophone ne vont rien biter à cette altercation. Je pense même que quelque soit la langue parlé par le lecteur personne ne pourrais donner une interprétation tangible à cette succession de mots.


Maintenant la jaquette des dévédés :

Si on oublie les innombrables fautes d'orthographe. On remarque quand même des petits détails bien tordants. Voici par exemple la phrase d'accroche du film Borsalino avec notre Alain Delon national.


Vous voyez la petites mention en haut « un joyeux cocktail de gags en tous genres ». A titre d'exemple Borsalino c'est à peu près aussi marrant que le génocide arménien.

Le ciné-club du vendredi soir :

Et puis comme on s'ennuyait un peu on a décidé de monter un club de cinéphile à Chengdu. Chaque vendredi soir nous nous réunissons dans une ambiance studieuse afin d'observer d'un œil expert un vrai grand film avec des acteurs prestigieux et un scénario à faire péter les plombages d'un aveugle. Le dernier en date c'était « Cyborg » avec notre JCVD préféré. Mais il nous reste encore deux de ces petites merveilles à savourer avec modération dans les prochaines semaines : « Flight of Fury » et « Half Past Dead » avec Monsieur Seagal. Et le plus souvent nos soirées cinéphiles finissent à se jeter quelques bières en causant des différentes idées et problèmes sociaux soulevés par ces films.


Publié dans News de Chine

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